Maleek Jays - Lyricson - 07 novembre 2014 - Le Tamanoir, Gennevilliers

Maleek Jays et Lyricson, un plateau qui va de la découverte au quasiment mythique. De la soul au reggae, du hip hop au dancehall. C'était chaud show au Tamanoir. Un jeune tigre du rap et un lion du reggae.




Maleek Jays

Avant de tomber personnellement dans la nostalgie, de la nouveauté, de la fraîcheur, de la jeunesse, de la découverte avec Maleek Jays en première partie.

Né en Côte d’Ivoire il est parti vivre dés son enfance à Washington DC puis s'installe en 2009 en France. Il viens ce soir au Tamanoir défendre pour un de ses tout premiers concerts sa mixtape La bohème nommée ainsi en hommage à Charles Aznavour.

Le jeune homme est un leader charismatique, son flow est irréprochable, dans la lignée du rap "conscient". Il est backé par le groupe The Chronic... oui oui, un jeune rappeur backé par un band. Le clavier et le batteur sont hyper jeunes et super concentrés, bourrés d'énergie. Le bassiste est le chef d'orchestre de ce projet hip-hop aux frontières de la soul, du jazz du breakbeat.


Lyricson

C'est un grand moment pour moi de voir à nouveau Lyricson sur scène. La dernière fois c’était en 2001 sur la tournée de Manu Chao. Le reggaeman backait le chanteur/citoyen du monde sous le nom de Bidji. Avant d'entendre Lyricson, je connaissais pas trop de reggae. J'avais bien entendu à la radio Buffalo Soldier ou Iron Lion Zion, mais après avoir découvert le reggae en vrai, je me suis plongé dans les rayons reggae des disquaires. Et ça a été un raz de marée : la discographie de Bob Marley, Burning Spears, the Congos, le dub, Augustus Pablo, the Scientist, Lee Scratch Perry, Mad Professor...

Quand Lyricson monte sur scène je suis impatient ça fait un bout de temps depuis 2001 et j'ai aussi un peu peur d'être déçu... QUE DALLE. Lyricson est accompagné d'un gros gros band : guitare rythmique et solo saturée, basse, batterie, deux clavier. Ça envoie du lourd, on skank au Tamanoir dès les premières notes du riddim.

Lyricson monte sur scène avec la grande classe : pantalon à pinces, chemise blanche et gilet, ses grandes dreadlocks nouées sur la tête. C'est un prêtre du reggae qui nous entonne l'hymne rasta de sa voix particulière, à la fois nasillarde et profonde.

Le concert enchaîne des titres de tous les albums du chanteur. Ça fait plaisir d'entendre Please Standby, ou Bad Load qui rappellent sa période barcelonaise avec Manu Chao ou le collectif 08001, quand l'homme se faisait appeler BJ. Les titres de ses derniers albums plus colorés par le reggae love prennent une autre dimension en live et avec un gros backing band. Chadness, fidèle des fidèles fait les chœurs depuis le bord de la scène pendant tout le show. Il est enfin invité à monter sur scène pour un featuring de killer.

Le Guinéen qui m'avait mis le pied à l'étrier du reggae music viens de me prouver que Don Lyricson est toujours au niveau, que ce soit en mode dancehall martiniquais ou reggae africain.