Marc Perrone et Marie-Odile Chantran - 13 septembre 2014 - Fête de l'Humanité

On c'est fait un programme light après la grosse journée de la veille. On visite les copains, on s'en fait de nouveaux. Un peu comme sur les réseaux sociaux, mais en vrai. Et surtout on a vu Marc Perrone, un musicien porteur d'une tradition vivante, en constante évolution, d'une tradition généreuse et tolérante. La Fête n'a jamais aussi bien porté son nom.



J'ai donc eu le grand plaisir de passer plusieurs heures à parler avec les geeks, les hackers, les idéalistes du web. Tous ces gens qui ont une vision idéaliste de ce que doivent être les échanges sur internet et les apports de l'informatique à la société. Ceux qui le créent, internet, comme FDN, le fournisseur d’accès internet historique et associatif, l'April, des hébergeurs associatifs, mais aussi la distribution GNU/Linux Ubuntu, des bidouilleurs, les Petits Débrouillards et des démonstrations de Jerry, l'ordinateur de recyclage bricolé dans un jerrycan, ça fait très envie.

C'est une grande bouffée d'air frais de parler avec tous ces gens et c'est la tête pleine de projets que je me rends au seul concert de la journée auquel, finalement j'assisterai, mais pas des moindres. C'est quasiment une légende vivante parmi les joueurs d’accordéon diatonique, un trésor national disent certains: Marc Perrone joue sous le chapiteau des Amis de l'Humanité à l'heure de l'apéro.

Pour cet apéro, Marc Perrone s'est entouré de Marie-Odile Chantran, fidèle, multi-instrumentiste, danseuse et diffusant constamment une bonne humeur communicative au public, mais aussi par Jean-Baptiste Laya à la guitare manouche et Michel Peyratout à la contrebasse. Et puis bien sûr, si des copains passent ils sont invités à venir siffler sur scène avec Marc et ses compagnons dans la bonne humeur.

Marc Perrone, dans son fauteuil roulant, sourit à pleines dents, son petit Castagnari spécial à quatre rangées sur les genoux, et se réjouit de nous raconter les délicieuses anecdotes qu'il a construites autour d'étapes principales de sa vie. Ils nous raconte son premier contact avec la musique, ses rencontres avec les jeunes élèves de maternelle, son rapport avec ses origines italiennes... C'est truculent et tellement personnel que tout le monde s'y retrouve.

Quand il entonne Esperanza, son tube, le tube qu'il a "commis" comme il le plaisante, n'y tenant plus les plus enthousiastes de ses aficionados se lèvent pour danser la scottish. Ceux qui restent assis tapent des mains avec ferveur.

Il reste dans les esprits après ce concert le bonheur, la joie de vivre, le naturel et la virtuosité propres aux musiques traditionnelles et populaires, une tradition vivante, en constante évolution, une tradition généreuse et tolérante. C'est cette vision de la tradition qui me touche, qui me gonfle le cœur et qui m’amuse, si à toi aussi ça te parle tu es la/le bienvenu-e tous les jeudis à Gennevilliers pour apprendre ou juste pour le plaisir de jouer avec nous de l'accordéon diatonique, de la vielle à roue, voire du violon. Les ateliers sont animés par Marie-Odile Chantran et la participation aux frais modique (et c'est accessible en métro).