Flavia Coelho - 14 juin 2014 - Le Tamanoir

Flavia Coelho fusionne le triple héritage portugais, amérindien et africain de la musique brésilienne avec le reggae, rythme caribéen adopté par la sono mondiale comme base privilégiée pour tous les métissages.




L’excellent DJ set de Vodkakoka touche à sa fin, la scène est prête à recevoir Flavia Coelho et ses musiciens. JC, le directeur du Tamanoir tient à rappeler le contexte dans lequel le concert de ce soir se joue : les intermittents sont en grève partout en France. Artistes, techniciens, régisseurs, dans la musique, le théâtre, l'audiovisuel,... leurs conditions de travail sont gravement remises en cause. Ce qui est en jeu c'est la possibilité de vivre dignement de son art. Ils n'en fait pas des caisses et nous invite à nous renseigner sur internet... Je propose quelques liens ci-dessus, pour signer la pétition de soutien, c'est par ici.

Une toute petite femme entre en scène, j'ai l'image d'une Edith Piaf du XXIéme siècle qui se forme dans ma tête en la regardant. Elle prend le temps de nous souhaiter la bienvenue, de nous remercier d'être venus... Et c'est  un riddim reggae qui ouvre le bal. Flavia Coelho, enfant de la sono mondiale met toute son énergie à colorer les sons de ses musiciens des influences de son pays.

La chanson Periferia est dédicacée aux femmes et jeunes femmes des favelas. La chanson est poignante et pourtant le ton reste enjoué, c'est assez étrange comme sensation d'être a la fois entraîné et saisi aux tripes par la même chanson. Ça doit être l'héritage portugais! S'ensuit une élaboration dub du morceau interprétée par les musiciens, Flavia Coelho les laisse seuls sur scène tricoter autour du thème mélodique du morceau, rehausser la mélodie d'effets électroniques, triturer la structure rythmique et alourdir la ligne de basse.

Les morceaux s’enchaînent, ceux de Mundo Meu, son nouvel album, d'autres des précédents, on danse dans la salle du Tamanoir, certains ont les pas assurés des amateurs de musiques latines, d'autres le mouvement de tête funky des amateurs de musiques urbaines, et d'autre encore ont ce déhanché langoureux des amoureux qui se tiennent par la taille en profitant l'un de l'autre autant que du concert.

Le tempo ralentit, Flavia Coelho tient à célébrer les danses à deux. Mais la température ne baisse pas quand les corps se rapprochent. Surtout pas quand elle invite un spectateur à danser avec elle sur scène. Ça doit être l'héritage amérindien!

C'est de la pure énergie que Flavia Coelho nous envoie depuis la scène en même temps que des sourires par paquets. En rappel elle réclame du soleil! Du soleil wouahyo! Sunshine! Nous battons des mains en répétant après chaque nom de pays qu'elle égraine que l'Afrique est le futur. "Afrika is the futur". C'est l'héritage africain!

Pour ceux qui n'ont pas pu venir au Tamanoir ce soir, Flavia Coelho vous a prévu une date de rattrapage à l'Olympia le 17 octobre prochain.

Obrigado!