Fishbone - Cave Dimiere, Argenteuil - 16 octobre 2012

Fishbone, ça fait autant de bruit qu'un claquement de dents de crocodile quand vous prenez un bain dans le bayou. En vrai, c'est pas que ça fait BEAUCOUP de bruit, mais ça vous met dans un tel état que vos jambes partent toutes seules.




Fishbone, c'est les années 80, la fusion, rencontre du punk rock, des brass band de New Orleans et du hip hop naissant à l'époque. Des musiciens surdoués, une énergie débordante et un leader charismatique, Angelo Moore aka "Dr Madd Vibe", enfant terrible d'un prêtre vaudou et du heavy metal, source d'inspiration pour toute un génération de groupes qui ont bousculé les frontières des genres musicaux, de la Mano Negra à No Doubt, des Red Hot Chili Peppers à FFF...

Ils sont une tera-chiée sur scène, ça correspond a un sacré paquet de talent au mètre carré. Angelo Moore au chant, au sax et qui maltraite un pauvre thérémine, en fait sortir des crissements d'outre tombe à chaque occasion, sans même y toucher, un prêtre vaudou je vous dis.  Pour lui donner de quoi se la péter, il a derrière lui un tromboniste et un mec qui joue du bugle (une petite trompette), ils rappent aussi, un clavier, un bassiste, John Norwood Fisher, qui fait passer Flea des Red Hot Chili Peppers pour un débutant, un guitariste sans jeu de scène (c'est le seul qui n'a pas l'air de se la donner), mais qui joue comme un dieu derrière des lunettes noires... j'oublie le clavier. Ça fait autant de bruit qu'un claquement de dents de crocodile quand vous prenez un bain dans le bayou. En vrai c'est pas que ça fait BEAUCOUP de bruit, mais ça vous met dans un tel état que vos jambes partent toutes seules.

Le public a l'âge de ses idoles et vient revivre dans cette petite salle accueillante de banlieue le frisson rock alternatif des années 80. La nouvelle génération accompagne ses parents, elle connait déjà les paroles par cœur ou est venue découvrir le rock. Elle fait un peut la moue quand elle est bousculée dans un pogo ou qu'un musicien lui saute sur la tronche depuis la scène. Un daron s'est dévoué pour expliquer que, si on ne veut pas ressortir du concert recouverte de bleus, on peut se mettre sur le côté et laisser les gros connards qui kiffent se coller de grands coups d'épaules et recevoir un tromboniste roulé en boule sur le coin de la tronche faire leurs trucs.

Parce que le tromboniste... Il a passé autant de temps à pomper dans son tsouin tsouin qu'à nous sauter dessus.

Un excellent concert pour un mercredi soir, même si ça fait bizarre le lendemain de compter ses ecchymoses au bureau.