Skip the Use & Lofofora - Hangar, Ivry - 4 décembre 2009

Je suis content d'être de retour dans cette super petite salle à Ivry. Cette fois-ci je suis venu avec du monde : Arofarn et TaimeB.

A priori j'étais venus pour faire plaisir aux copains : le métal c'est pas trop mon truc. Mais suite a une légère cuite, j'ai mis le sujet sur le tapis et nous voila le vendredi soir devant la grande scène de la petite salle du hangar.

Skip the Use assure la première partie. Belle énergie pour ce groupe qui rock en frôlant d'un coté avec le disco et de l'autre avec le punk. Non, non, ça ne prête pas a sourire! C'est du rock : guitare, basse, batterie, clavier et voix. Le petit coté sautillant et funky du disco. Le batteur qui use et abuse de la charley, donne ce coté électro très présent sur le disque (en écoute sur leur myspace) et qui me déplais beaucoup. Les nappe de synthé renforce le son 80's du groupe.
Heureusement le chanteur a une super présence scénique. Il court d'un bout a l'autre de la scène, ils sue et se la donne vraiment. Le bassiste a l'air heureux d'être sur scène. Il donne un max au public et ça, c'est plaisant. Étonnamment le guitariste est très en retrais, on aurais bien imaginé un peut plus d'exubérance... T'es guitariste de rock quand même! Hésite pas a te la jouer un tout petit peut!
Vers la fin de leur set deux trois titres bien plus punk m'ont beaucoup plus. Au reste du public aussi si j'en juge par le petit pogo qui c'est mis en place.
Pour clôturé le 1/4 d'heure punk du set ils on fait une reprise de 7 Nation Army des White Stripes... Un peut scolaire d'après moi, mais en même temps je sait que je suis sévère puisque je n'aime pas beaucoup le genre. Disons qu'ils ont cité leurs sources!

Changement de scène. Pipi dans les toilettes hyper propres de la salle (c'est pas de ironie).

Et puis les métalleux de Lofofora sont entrés en scène. Dés les premiers riffs j'ai été réconcilié avec un groupe que je regrette maintenant de ne pas avoir suivis de plus prés.
Daniel, le guitariste prend la pause : la patte arrière droite loiiiiiins en arrière. Le batteur tabasse ses fûts, bref toutes les réserves que j'émettais sur le groupe précédant sont comblés par Lofo!
Et puis, bien sur, la voix de Reno... un cris rauque, une éructation primale, dissimulant des paroles a la fois fines, conscientes et revendicatives.
Dés les premiers riffs, un joli bordel c'est mis en place : pogo devant la scène.
Et quel pogo... Une super ambiance, un régale. Ça allais de gamins de 15-16 ans a des quarantenaires ou même des plus vieux. Tout le monde faisait attention aux autres, des tas de mains se tendaient si un mec se lançait pour un slam. Un vrais bonheur de danser et de sauter comme un dingue et de se jeter épaules contre épaules avec des mecs aussi cool que ceux qui étaient là ce soir.
Reno l'a d'ailleurs fait remarqué : "Il y a pas de Parisiens ici?... Dés qu'on passe le périf', hein!!!".
Ils ont joué le tube de leur premier album : L'Oeuf. La chanson qu'attendais le camarade TaimeB. C'est vrais qu'elle fait plaisir a entendre en cette période de débat nauséabond sur l'identité nationale (comme si mon identité s'arrêtait a une quelconque frontière) :
"Nous sommes une seul race pour plusieurs couleurs.
Nous sommes tous sortis du même moule, du même oeuf,
Du sein de notre mère la Terre"
Plus tard, Reno a tendu le micro à une bad girl consciente du publique qui a dit deux mot du combat des sans papiers travaillant en France. Il a acquiescé en disant que si il se laissait aller, il parlerais 20 minutes entre chaque chansons, que ça fait partis des sujets qui les touchent chez Lofo.
Comme Lofofora ne fait pas du Grand Corps Malade, on avais un peut de mal a comprendre toutes les paroles, et personne n'était vraiment là pour ça. Ne connaissant pas les album j'étais pas aidé, pourtant les paroles d'une chanson comme Macho Blues, par exemple, m'ont marqué. Je trouve le thème de la chanson courageux pour un groupe aussi masculin. (Pssst, la chanson parle du viol au sein du mariage...)
Autre moment fort du concert quand Lofo a repris Amsterdam de Parabellum (qui devrais figuré sur le prochain album de Lofo... Lofo qui reprend Parabellum qui imite Brel...). A mon grand bonheur. J'ai fait un petit slam a ce moment. Waaaah, le pied!
Bon, et puis comme on étais entre potes, ils ont pas joué les rock stars. Sobrement Reno nous a dit qu'ils allaient pas sortir de scène 3 minutes pendant qu'on hurlerais leur nom, mais qu'il le restait juste deux morceaux a jouer. Ils ont joué les deux morceaux les plus violents du set et sont partis de scène dans un larsen. Magnifiques.

Merci à Lofo et au public d'avoir (un peu) été a l'encontre de l'avis stéréotypé que j'avais sur le métal.

Speed Caravan - Pantin - 30 octobre 2009

Je suis arrivé juste au moment où la première partie commençait. Une dizaine de jeune rappeurs se relaient au micro devant les Alcolytes, un groupe de jazz tzigane. Les rappeurs qui font mine de se clasher. Certain mettent vraiment leur tripes sur scène. Malheureusement ils n'ont pas tous le même flow. Il y en as d'assez faible, même. Et surtout il n'y as aucune interaction entre les quatre musiciens et les chanteurs. C'est a peine si a la fin du concert les musiciens sont présentés. On aurais put assister a un beau métissage. On a eu droit a un collage maladroit.

Je glande un peut, je me prend une bière. La salle Jacques Brel de Pantin est jolie, une ancienne halle. Les gradins sont placés un peut loin de la scène, ça permet d'avoir un bel espace pour danser devant les musiciens sans gêner les spectateurs qui veulent rester assis.

J'ai donc put me coller devant la scène, bien a l'aise quand le concert de Speed Caravan a commencé. Le groupe commence très fort. Medhi Haddab (le leader du groupe au oud) et Pascal "Paco" Teillet (basse) sont en avant scène, pauses de rockeurs, ils se répondent en jouant les yeux dans les yeux.
Speed Caravan, c'est la caravane du désert, boostée au kérosène : le son est fort, le oud saturé a mort. C'est un concert de rock. Un rock arabisé, ou "arabaisé" comme le dit Medhi en interview.
En plus de Paco, Medhy est accompagné de Hermione Frank , aux machines, platines, et samples. Elle donne une couleur électro à la caravane. Mohamed Bouamar est au chant et a la derbouka. Pour cette Soirée ils sont accompagnés par Rocky, Rocky Singh à la batterie, l'ancien batteur de Asian Dub Foundation. Quelle frappe de brute! C'est lui aussi qui chanteras sur "Killing an Arab", la chanson de the Cure.
Après quelques morceaux de chauffe il ont été rejoints par Mounir Troudi. Mounir Troudi est un chanteur tunisien, il a notamment collaboré avec le trompettiste Eric Truffaz. A le voir chanter on comprend tout de suite la filiation avec la Speed Caravan de Medhi. Il mélange les chants tunisiens et culture urbaine. Quand parle de culture urbaine dans ce cas, il faut plutôt imaginer La Cagna à Tunis que Harlem à New York. Ce mélange entre musiques traditionnel arabo-andalou et énergie hip-hop me fait penser a ce que l'on a put entendre sur la scène de Barcelone au début des années 2000.
Le melting pot est superbement réussis. On sent l'engagement musicale de chaque musiciens qui fait de ce concert une fête généreuse à l'énergie brute.

Hasna El Becharia - Le Tamanoir, Gennevilliers - 13 novembre 2009

Ce soir, Saucisse et son boy me font l'amitié de m'accompagner. Ils sont arrivés un peut peu avant moi, ça nous permet de nous installer à une table juste devant la scène. Juste le temps de discuter un peut peut peu et de payer une tournée avant que Madame Hasna El Becharia entre en scène.

Elle commence le premier morceau seule au guembri. On est tout de suite envoutés. Un percussionniste (derbouka et qraqeb) et une danseuse/choriste (qui joue aussi des percus : chekeré, bendir)
C'est la danseuse qui présente le concert. "Merci... c'est intime" nous lance-t-elle alors que la petite cinquantaine de personne du publique public applaudis la guitariste.
Pieds nus, humble, Hasna El Becharia mène le bal, toute à la musique et à la guitare. Elle utilise un plectre pour jouer de la guitare. Comme on en utilise pour jouer du oud. Et c'est en la voyant jouer ainsi que je me suis aperçut de la parentée entre le jeux de guitare africain (Ali Farka Touré, ou de Tinariwen par exemple) et le oud.

La voix d'Hasna El Becharia est profonde, chargée de vie et d'expérience. La chanteuse tire parfaitement profits de l'amplification. Elle s'en sert pour chanter tout bas, pour susurrer à la salle, d'une voix grave, érodée, comme une pierre polie par le temps, des chansons que l'on imaginerais surement chantées tout bas dans une chambre d'enfant. C'est un arrangement très réussis entre la tradition et la modernité.

Et puis les rythmes gnawas reviennent, la transe festive qui vas se communiquer à la salle et l'enflammer. Le rythme rapide des qraqeb et le son moelleux du guembri sont hypnotiques. Tout le monde reprend bientôt "Bouri Bouri Manandabo" après Hasna El Becharia en même temps que les percussionnistes. Elle se lève, guembri à la main, elle invite le public dans la transe en lui faisant taper dans les mains. Hasna danse en jouant et en chantant. Cette grand-mère est un rockeur!

Le glace s'est brisée entre les musiciens et le public : c'est maintenant Hasna elle même qui introduit les chansons, en berbère saharien. Saucisse me traduit les quelques mots qu'elle comprend. Le publique fidèle applaudis avec beaucoup de ferveur. Beaucoup sont, comme Hasna, originaires de Béchar, à l'ouest du Sahara, prés de la frontière marocaine.

Conciliabule du groupe sur le bord de la scène...
Dans le publique une femme se charge d'exprimer notre satisfaction a tous avec un you-you puissant. Hasna El Becharia se retourne vers le publique. La danseuse nous met au parfum "Vous allez tous danser avec nous, et on vas tous tomber en transe... Ça nous fera du bien!".
Les plus initiés et les moins timides se lèvent pour applaudir et danser. Le percussionniste nous remercie : "ça fini bien..." est-ce a dire qu'ils n'étaient pas si surs d'eux en arrivant devant une salle attablée et a moitié vide!? "On vous aime bien..." Nous aussi on vous aime bien!

Après deux titres de rappels prévus, Hasna se rassied, montrant ainsi aux musiciens qu'elle ne compte pas partir tout de suite, mais ils ont fini leurs tour de chant, ils se demandent quel titre chanter quand une fane réclame une chanson "Celle que tu jouais dans les mariage". Hasna la fait monter sur scène. Elle fait semblant de ne pas comprendre et demande a la femme de venir lui faire sa demande dans le creux de son oreille! Ils jouent "Djazair Johara" en guise de final. Un titre qui signifie "Algérie Pierre Précieuse" d'après Saucisse, mon interprète de la soirée!

Mellino et Anthony Joseph - Le Hangar, Ivry - 4 juillet 2009

Si j'étais provincial, des fois, je me détesterais. Hésiter à aller à un concert où jouent deux artistes que j'aime bien alors que ça ce passe à a peine 45 minutes de métro...Vue de banlieue-nord, la banlieue-sud, ça fait loin. C'est de l'auuuutre coté de paris, tout au bout de la ligne de métro. Et pourtant, le voyage vaut le coup!

Mellino

Bref. J'entre dans la cour du Hangar. Mellino à déjà commencé à jouer. La cour est décorée avec les guirlandes de drapeaux multicolores, au fond, une buvette. La scène est sous un marabout blanc ouvert sur trois cotés. Le tout baigné du soleil chaud de l'été.
Les tables de devant sont vides. Je m'installe confortablement, dans un des fauteuils en plastique blanc, une bière à la main pendant que Stéphane et Iza jouent "L'homme Des Marais" des Négresses Vertes, le groupe de punks-gitans au sein duquel ils ont tout les deux joués.
Ils jouent pas mal de titres des Négresses Vertes. Surtout ceux composés par Mellino : Hasta Llegar, Hey Maria, Face à la Mer,... Mais aussi des titres du dernier album de Mellino sorti en 2007. Magyd Cherfi a écris pas mal des titres de cet album dont Souffrir (qui parles de la difficulté des méditerranéens a dire je t'aime, c'est Mellino qui nous le précise en introduction de la chanson), De l'Eau De l'Air, Je te Promet...
Quelques reprises aussi disséminées parmi la set-list : La Gnosienne d'Erik Satie, magnifiquement interprétée au la guitare flamenca par Mellino en solo. Un vrais moment de grâce ce morceau, pendant que le soleil commençais a se coucher et que la chaleur devenais un peut plus supportable.
Et puis Jumpin Jack Flash des Rolling Stones. Version latino là aussi. Iza se la donne un max sur les "Hou-Hou" et au tambourin, tandis que Alainman qui restait derrière la console de mixage jusque là empoigne une guitare électrique et viens apporter son grain de sel à la sauce. Le morceau c'est fini avec les 3 musiciens au milieu de la cour, entre les tables. Ou comment passer en quelques minutes de la virtuosité au rock'n'roll. Et on aime les deux!
Mellino a un super contact avec le public, il avais l'air de voir tout ce qui se passait dans la cour : un clin d'œil aux gamins qui se courent après en sautillant en rythme, un salut entre deux chansons aux mecs qui regarde le concert de loin depuis l'escalier de service du HLM en face, une dédicace à un pote au bar,...

En guise de mise-en-bouche c'était du béton!

Il y a eu ensuite une bonne grosse heure de battement pendant laquelle on nous a offert le "pot de l'amitié" (wouais, non seulement les concerts étaient gratoch' mais en plus on se faisait rincer!) on pouvais aussi manger indien à la buvette. Tout cela était fort bienvenue. D'autant plus que les musiciens ont mangés avec nous dans la cour. L'occasion pour moi de serrer la main d'Anthony Joseph. Je l'ai remercié pour le concert qu'il avais donné 10 jours auparavant aux Solidays, que je l'ai découvert à cette occasion et que j'ai tellement aimé que je reviens le voir!
Mellino quand a lui tchatchais avec tout le monde, racontant milles anecdotes.

Anthony Joseph

Vers 21h on descend dans la salle du Hangar proprement dite. La salle est superbe. Une vrais grande scène, dans une salle toute en largeur. ce qui fait que même au fond de la salle on est quoi... au dixième rang. c'est vachement plus conviviale que la scène des Solidays avec les barrières de sécurités à 5 mètres de la scène!!
Les musiciens du Spasm Band font leur entrée, mettant en marche la machine funk, groove, afro-beat. Ça pulse énormément. Tout le monde est réceptif. Les gens sont là pour faire la fête ce soir!

Anthony Joseph déboule sur scène comme une furie, il saute partout, tourne sur lui-même, cours d'un bout a l'autre de la scène en chantant la première chanson : "Jungle". Enfin "chanson", c'est pas exactement le mot. C'est entre de la chanson et un texte récité. Aujourd'hui on parle de "slam". Je préfère "spoken-word". Surtout que la parenté avec Gil Scott Heron, le maitre du spoken-word, est évidente, tant par le phrasé et la voix d'Anthony Joseph, que par la portée de ses textes et par la musique qui vas flirter avec le free jazz.
Les textes d'Anthony Joseph parlent essentiellement de Trinidad, son pays de naissance dans lequel il a vécus avant de rejoindre Londres après son adolescence. De Trinidad il garde des visions fantasmagoriques, à la croisé des croyances indiennes des premiers habitants de l'île, et africaines des esclaves qui y ont été emmenés et dont il est un descendant.

Les premiers morceaux s'enchainent sans pause. Le groupe est parfaitement a l'aise. Ils sont quand même six sur scène en plus d'Anthony Joseph (de droite a gauche su scène) : un guitariste avec de grandes dread-locks qui étonnent ma voisine ; un premier percussionniste aux percussion vodoo dixit Anthony Joseph ; un second percussionniste aux congas, djembe, etc ; un troisième percussionniste aux cymbales ; un bassiste, énorme, qui reste debout, bien droit, dos à son ampli dont les infra basse font vibrer la chemise ; et un saxophoniste/flûtiste.

Après quatre titres, pendant lesquels le groupe est invité a improviser a plusieurs reprises, Anthony Joseph fait enfin une pause. Juste le temps de demander à tout le monde de se rapprocher de la scène, de ne pas laisser ce vide devant la scène, comme si un fantôme était a cette place. Alors on c'est avancés... Anthony Joseph à introduit Cutlass, il avais pas l'air trop sur que l'on comprenais ce qu'il racontais. Et en effet il n'y avais pas grand monde qui comprenais l'anglais dans la salle. Mais quand ils se sont remis a jouer, le public était lié avec le groupe. Tout le monde c'est mis à danser. Mais vraiment à danser. Tout le monde se la donnais. Les gamins se sont faufilés devant la scène. L'ambiance était vraiment incroyable.

Ça à eu l'air de beaucoup plaire à Anthony Joseph qui, si avant avais de temps en temps un petit coup d'œil sur le public, l'air de se demander un peut ce qu'il fichais dans cette kermesse! Mais là, porté par l'énergie du public, il s'est vachement détendu. Il bondissait encore plus sur scène, faisant voltiger son chapeau, ses lunettes et son tambourin. Ils ont improvisés pendant un moment pour une femme qui dansait très bien en intro à Dream on Corbeau Mountain. Anthony l'encourageais : "rock it babe"!

Sur les morceaux suivant des gamins commençaient a grimper sur scène. D'abord un qui s'assoie au bord, ensuite son pote qui s'allonge à coté de lui, une maman qui met sa petite gamine de trois ans sur scène pour la prendre en photo, ... Anthony qui invite deux trois gamins sur scène et puis allez, "Who's gonna join us on stage? People! C'mon! Let's break the barrier. Let's go!!" Montez tous sur scène!!! Avant de s'en apercevoir, on étaient 20 sur scène a danser, a rigoler avec le musiciens. Wahou quel pied! il c'est vraiment passé quelque chose ce soir là.

Ils sont revenus deux fois. Ils nous ont joués deux chansons qui ne sont pas sur l'album : Killer Joe et Kneedeepnditchdiggerniggersweat en guise d'au revoir.

Je ne suis pas partis sans acheter l'album. En souvenir de cette superbe soirée.

La police interdit la danse

Aussi loin que je me souvienne, mes parents partaient le mardi soir, dès que le temps le permettait, et allaient "sur les quais" pour jouer de la musique et danser avec les amis. Avec mon frère nous jouions dans le parc.

Tous les mardis et jeudis, dès qu'il fait beau, les folkeux de la région parisienne ont pour habitude de se retrouver en plein Paris, au pied de la fac de Jussieu, quai Saint Bernard, pour partager un pique-nique rillettes/tomme de montagne, puis faire le bal au son des cornemuses, du violon, de l'accordéon diatonique et parfois même de la vielle. Tout cela dans un esprit on ne peut plus bon-enfant. Les danseurs les plus expérimentés montrent aux novices les pas de la scottish, de la bourrée à 2 temps, de la bourrée à 3 temps, de la polka-piquée, du rondeau,... Les musiciens quant à eux sont toujours disponibles (une fois le morceau terminé!) pour montrer aux passants leurs instruments, leur expliquer comment ils fonctionnent. Des vocations naissent sur ces quais dans la douceur des nuits d'été.
A intervalles réguliers les bateaux mouches s'arrêtent devant les danseurs et des centaines de flashs crépitent. Les touristes se régalent de cette image parisienne si pittoresque.

Mais voilà, ces moments idylliques sont aujourd'hui menacés. La police veille. Vous ne vous amuserez qu'à "Paris Plage", uniquement en écoutant la musique sélectionnée par les grandes enseignes de vente de produits culturels.

Voici le mail que je viens de recevoir de la part d'un habitué des concerts sur le Quai Saint Bernard, au pied de la fac Jussieu.

Bonjour à tous,

Voici en pièce jointe les photos des forces de Police du Commissariat du 5ème Arrondissement intervenant pour interdire et disperser toute réunion ou animation dansante " Non Autorisée " le 18 Juin 2009 .
Ces photos furent prises par un étudiant des pays Nordiques étonné de la très ferme volonté des forces de l'ordre d'interdire toute danse ( même individuelle ) ou instrument ou chant !

Différentes forces de l'ordre sont intervenues depuis le 13 Juin 2009 pour signifier l'interdiction de danse , musique et chant sur le Quai Saint Bernard pour tout rassemblement ou groupe dont le nom d'un " RESPONSABLE NOMINATIF " ne figure pas sur un document confidentiel du commissariat du 5ème arrondissement .
Les forces de l'ordre interviennent régulièrement pour interdire et disperser les manifestation dansantes se déroulant sur les lieux et créneaux prévus par les associations adhérentes à Paris Danses en Seine ( en particulier le Tango , la Salsa et le Folk ).

Les réunions spontanées de danses ont été interdites et dispersées , même si aucun " Responsable Nominatif " n'avait réservé l'amphithéatre ce jour là , que l'alvéole etait " libre " , le Folk et le Tango furent stoppés .
Des menaces très pressantes et précises sont donnés aux musiciens présents Quai Saint Bernard : " Si on vous reprend sur le site , on confisque vos instruments ! ".
Les forces de l'ordre peuvent intervenir pour disperser tous les jours de la semaine , nous avons été témoins de l'interdiction des rencontres de musiciens et de danseurs les Mardis et Jeudis, avec une attention particulière d'interdiction de trois interventions les Samedis ( Premier passage vers 18h , puis 20h et enfin 23h 15 ).

Par contre les concerts de percussions , les sonorisations excessives sont maintenant autorisées et aucune des forces de l'ordre , si active à interdire un chanteur , une guitare ou un accordéon , ne souhaite intervenir pour diminuer le niveau sonore . En effet , systématiquement et bien après 22 heures , on distingue parfaitement le son ( et surtout les basses et les percussions ) de la sonorisation de l'esplanade depuis la sortie du Métro Sully-Morland ( c'est à dire sur la rive d'en façe ne donnant pas directement sur le fleuve ! ).

De plus , du fait de l'absence de manifestation dansantes certains jours , les " Beuveries Party " et affrontements violent de bandes qui avaient désertés les lieux , réapparaissent et augmentent l'insécurité des passants.

Nous proposons aux " Amoureux des Quais " d'intervenir pour diffuser l'information , et demander a l'autorité de lever l'interdiction des Danses Gratuites pour tout public Quai saint Bernard.
Nous proposons au public parisien de continuer à utiliser les " Parcs et promenades de la Ville de Paris ".




Pour plus d'info sur les soirées sur les quais de Seine et vos messages de soutiens, quais.seine@live.fr.

La Colifata

Le projet d'enregistrement avec les pensionnaires de l'hôpital psychiatrique à Buenos Aires, dont Manu Chao parle a longueurs d'interview depuis des années viens de voir enfin le jour, numériquement : www.vivalacolifata.org.



Depuis les jardins de l’hôpital Tiburcio Borda, à Buenos Aires,La Radio Colifata émet de nouveau… émet comme toujours depuis déjà plus de 15 ans, cette fois sur internet en collaboration avec Manu Chao : 20 thèmes pour rire, pour pleurer, pour méditer… sur la vie, la mort, les mères, la solitude, l’amour, le tango, le Pape, Néron, La fin du monde, le soleil et encore plus de vieilles folles…
Un voyage fou dans ce monde de fous, ceux de dehors et ceux de dedans, tous mélangés,tous dans le même sac.
Un voyage qui peut se télécharger gratuitement pour l’emmener à la maison, en voiture, au travail, au lit, en balayant, à dos d’âne ou de cheval, et écouter ce que disent et pensent les ‘colifatos’ aux quatre vents.
On espère de tout notre cœur que ce voyage vous soit bénéfique, et ne vous donne pas envie de partir en courant vous réfugier dans le premier asile (de fous) venu…

Cet enregistrement qui aurais put sortir sur CD vois finalement le jour sur internet. Comme Manu l'annonçais à la sortie de La Radiolina, son dernier album, la mort du CD est imminente et il n'est pas évident que son prochain album sorte sur support CD.
Viva La Colifata est un long fichier .mp3 de 30 minutes. Je pense qu'ils ont décidé de laisser les morceaux ensembles plutôt que de les séparer en plusieurs pistes car le format mp3 a tendance à rajouter des blancs entre les pistes. Ce défaut n'existe pas sur les CD.
Et puis garder les morceaux ensemble, ça rappel aussi le format podcast, le format d'une émission de radio. Car La Colifata c'est avant tout le nom de la radio qui émet chaques semaines depuis l'hôpital Borda de Buenos Aires.

Entre Manu Chao et La Colifata, c'est une longue histoire puisque Manu se rend régulièrement à l'hôpital borda. Ils ont déjà réalisé plusieurs projets ensembles.
L'émission de reportage de M6, 66 minute à diffusé en France en 2008 un reportage sur le travail fait la radio La Colifata et Manu Chao. On peut y voir Manu et les ‘colifatos’ en pleine session d'enregistrement dans un bureau de l'hôpital. On peut écouter ici Manu la diffusion de l'émission de La Colifata durant laquelle il leur annonce par téléphone la diffusion du reportage en France.
Manu Chao avais déjà produit une compilation de groupes barcelonais au profit de La Colifata en 2002. La compilation avais le double intèré de financer La Colifata et de financer les groupes qui jouais dans les rues de Barcelone puisque les groupe qui y ont participé vendaient eux même la compilation dans les rues.
Le 15 novembre 2005, les patients de l'hôpital Borda de Buenos Aires ont été invités sur scène par Manu lors d'un grand concert gratuit donné au stade All Boys de Buenos Aires. Ce concert fut retransmis à la télévision argentine.
Enfin, les fous de l'hôpital Borda ont, participé au clip du tube du dernier CD de Manu : Rainin' in Paradize. Ce clip à été réalisé par le cinéaste serbe Emir Kusturica.

Il est possible de faire un dont à la radio La Colifata via le site www.vivalacolifata.org.

Cécile Corbel - Trois Arts - 17 juillet 2009

Sur le site de Cécile Corbel, l'annonce du concert disait :
prochain concert...
21 rue des Rigoles - 75020 Paris
Métro : Jourdain - entrée : 5 €
...Au détour d'une vieille rue pavée des hauts de Belleville, se trouve "les Trois Arts", un café au charme ancien.
Nous serons très heureux de vous y retrouver pour un concert acoustique...
Profitez aussi de la restauration possible sur place (au menu cuisine du terroir, gourmandises et boissons tout droit venues de Bretagne...)
Apparemment donc elle aime bien les Trois Arts Cécile Corbel. Et moi aussi, j'adore le sous sol de ce bistrot. C'est déjà un bistrot sympa au rez-de-chaussé, avec son patron bonhomme qui sert des la bonne bière avec des tartines généreuses : la terrine d'un côté, le pain de l'autre, deux couteaux et des cornichons... rendez-vous à la fin! Mais au sous-sol... Une superbe cave en pierres vous attend, avec son bar à côté de l'escalier, ses alcôves (ça sert de backstage ou de salle de bal : les danseurs se mettent là pour bien entendre la musique sans déranger ceux qui sont plutôt dans l'humeur "concert" que "bal"), une petite scène au fond d'une salle en deux partie, une partie tout prés des musiciens, l'autre en retrait pour bien voir le concert mais dans laquelle on peut éventuellement taper la discut' sans emmerder son monde. Les premières fois que je suis venue, c'était tout enfumé, comme il ce doit, maintenant heureusement l'air est plus respirable. Le mec qui règne sur le sous-sol est le type le plus cool du monde, il a l'air hyper gêné quand il demande aux spectateurs ce qu'ils veulent boire... Parce que bon, tu est là, dans un bistro, il y a un super concert pour gratos, ou peut s'en faut, le minimum c'est de prendre un coup a boire histoire de payer la note d'électricité pour la soirée quoi!

J'ai pas transformé mon blog en guide touristique, mais c'est vrais que je kiff bien ce rade, que je m'y sent bien a chaque fois. C'est d'ailleurs en partie ce qui m'a décider d'aller à ce concert vendredi. On avais une soirée. On avais absolument envie de voir un concert sympa, on a pas mal hésité et puis on c'est dit que pour une sortie en amoureux un concert de harpe celtique aux trois art, ça devrais le faire. Grave!

Moi la harpe celtique, j'adore. De toute façon j'avais pas le choix, ma maman adore. Elle écoutait Katrien Delavier, Violaine Mayor,... Et j'ai pas mal pris goût aux voix cristallines aux accents étranges de ces chanteuses, aux rythmes et aux mélodies millénaires par lesquelles elles s'accompagnent à la harpe.

Avec tout ça j'ai pas encore parlé du concert. La harpiste Cécile Corbel, une magnifique jeune femme rousse, était entouré d'un guitariste et d'un percussionniste. Le guitariste a sortis des sons incroyables de sa guitare. Il jouait de la guitare sèche 6 et 12 cordes, mais il arrivais a en sortir des sons de luth ou de sitar par moments, il était vraiment impressionnant. Le percussionniste jouais principalement du bodhrán (j'avais pas les yeux rivés sur lui non-plus...). Il était bon lui aussi. La preuve, on le remarquais a peine. Il y a rien de plus redoutable pour un concert celtique ou même vaguement bretonnant que le bodhrán-fou qui tapote partout. Là le mec maitrisait super bien son instrument, il s'adaptait a l'ambiance feutrée des Trois Arts. Et bien sur la harpe de Cécile, bon, je vais pas en rajouter une couche a dire que c'était super bien, qu'elle jouais bien, je l'ai déjà plus ou moins comparé à Katrien Delavier plus haut, on vas pas en rajouter des caisses ;-).

Non sans blagues, c'était un super concert, le répertoire oscillait entre les iles de Bretagne, des compos, et partait dans des excursions splendides vers l'orient. Cécile Corbel a chanté deux chansons turcs vraiment magnifiques. Je sait pas si ça à été expliqué par un musicologue, mais je trouve qu'il y a des connections musicales entre les îles de Bretagne et le bassin méditerranéen... Et puis si il y en as vraiment pas, disons que les musiciens ce sont chargés de le créer, parce que c'est pas la première fois que je fait cette observation. Le son aussi était très bon pour ce concert acoustique. Apparemment les albums ne sont pas aussi dépouillés, beaucoup plus produits, avec des arrangements de cordes etc... On a bien aimé qu'elle se soit produit aux trois arts en formation acoustique, avec beaucoup de simplicité. Pour les rappels, elle était toute seule à la harpe, ça a été un grand moment d'émotion, on entendais pas un bruit dans le bar, juste la musique, magnifique.

Solidays 2009 - 27 Juin 2009 - L'ambiance

Ce post n'a finalement pas été publié sur Mondomix. Je le met tout de même en ligne ici...

Je suis arrivé super tôt (13 heures c'est super tôt pour un festivalier!). Le parc était encore vide, Il n'y avais que les bénévoles et la presse de présents. Je me suis retrouver devant le stand de saut à l'élastique... Normalement il y a une énorme queue, là pas un rat. Bon allez, je me lance, je vais faire du saut à l'élastique! Il faut être deux, je demande à une femme qui est là a regarder les copains sauter si elle veut le faire avec moi. Elle avais pas du tout prévus de faire de saut a l'élastique aujourd'hui (moi non plus!), mais elle accepte de faire le grand saut avec moi. On fait rapidement connaissance dans la nacelle le temps de l'ascension. Elle s'appelle Marianne, et elle est bénévole sur l'exposition « Sex in the City ». Enchanté, jetons nous dans le vide maintenant!Ça remue pas mal de faire le grand saut comme ça, heureusement que j'ai vu pleins de monde sauter avant moi, ça m'a prouvé que je ne risquais rien, parce que se retrouvé tout en haut, avec une magnifique vue sur Paris et Boulogne et se jeter comme ça dans le vide ça fait peur. Une foi lancé dans le vide j'ai fermé les yeux. J'étais effrayé je les ai rouverts quand on est remonté sous la traction de l'élastique. La vache, ça remue de se sentir remonter aussi vite qu'on est descendu vers le sol!
Après ces émotions, je suis allé voir l'exposition interactive « Sex in the City » sur laquelle est bénévole ma compagne de saut à l'élastique. C'est un parcoure qui commence dans un décors inspiré de la chambre des cauchemars de David Linch dans Twin Picks. Les salles que l'on traverse on aborde la sexualité sous différents thèmes : l'amour, le plaisir, les risques, le dépistage, la prévention, une exposition présentant les jouet sexuels qui as eu beaucoup de succès,...

Après cette visite très intéressante, j'ai retrouvé Sonia et Adrien, deux amis qui font le festival pour de vrais : eux ils campent sur place pour être sur de ne rien rater du festival. Appartement la nuit à été courte pour eux. Nous prenons le temps de boire un coup en bavardant, on fait le programme de la journée... On se met en route pour un premier concert, mais en cours de route, la flegme nous envahis, nous ne ressentons pas encore l'envie de nous confronter à la foule. On fait le tour des associations du « Village Solidarité ». Parmi celles qui m'ont le plus marqué et dont je n'ai pas parler hier, il y a Allegro Fortissimo, qui milite contre la discrimination dont sont victimes les gros. Au début j'ai souris quand il m'ont dit contre quoi ce bat leur association, mais en parcourant les revue de presse sur leurs stands, j'ai eu froid dans le dos. Deux exemples de la discrimination dont sont victimes les gros :- une compagnie aérienne prévoie de faire payer ses voyageur au poids, c'est a dire qu'on ne paye pas un vol pour une personne mais une somme par kilo de viande. C'est vraiment dégradant et déshumanisant.- l'autre dossier de presse que j'ai lu porte sur l'annonce dans la presse généraliste d'une étude qui montrerais que les gros seraient moins intelligents que les autres et même que fréquenter des gros ça rendrais moins intelligents... j'aime pas faire d'amalgame, mais là je ne peut pas m'empêcher de penser qu'a une autre époque des pseudos scientifiques ont affirmés que les noirs n'avais pas d'âmes...L'autre association qui m'a marqué c'est celle du Genepi qui est une assos d'étudiants qui visitent les prisons dans le cadre de programmes de réinsertion de personnes incarcérées. Ils avaient fait un truc très symbolique mais que j'ai trouvé très fort, ils ont matérialise au sol avec du scotch les neuf mètres carrés d'une cellule de prison. Sachant que le taux d'occupation des prisons en France avoisine les 200% ils ont mis dans ces neuf mètres carrés un lit superposé, un lavabo, un urinoir, une table et deux chaises. Sachant qu'une personne incarcérée passe 22 heures sur 24 dans un espace si réduit avec un co-détenus, ça enlève tout le romantisme de la prison tel qu'il peut être montré par certains films ou séries télévisées.

Retour à des préoccupations plus légères et un peut plus musicales...vers 17 heures je me retrouve prés d'un tableau, tout discret sur lequel était parqué ici à 17 heures, dédicace de Friendly Fires. Comme il n'y avais vraiment pas grand monde pour la dédicace, j'ai fait la queue. Je me suis fait dédicacer une affiche du festival par ce groupe que je ne connaissait pas, même pas de nom! Le truc c'est que après je me suis sentis obligé d'aller les voir jouer. C'est le minimum de savoir ce que jouent ces trois Anglais bien polis qui ont tous signés mon affiche en prenant soins de ne pas écorché mon prénom. Je leur ai serré la main et leur ai souhaité, dans mon anglais approximatif, de nous jouer un bon concert tout a l'heure.

Je ne suis pas tout de suite allé voir un concert, à 17 heures était annoncé la conférence de presse de Sefyu, le rappeur à l'espace presse. Je ferais la transcription de la conférence de presse plus tard, mais je peut déjà dire que c'est un garçon bien dans sa peau, très posé, conscients de son influence sur ses auditeurs auquel nous avons eu a faire.

En sortant de la conférence de presse, j'ai assisté aux balances de Keziah Jones sur le plateau de France 4. C'est un plateau a partir duquel sera diffusé en directe l'émission Louise Attaque. L'ambiance est bonnes, les festivaliers sont très heureux d'être filmés et de peut-être passer à la télé ce soir!

Voilà pour l'ambiance de la première partie de journée. Pour ce qui est des concerts de ce Samedi, je ferais un autre post demain, a tête reposée. Parce que là il est déjà midi et je ne veut absolument pas raté Che Sudaka. Ils ne passent pas souvent à Paris, il ne faut pas que je les rates.
N'oubliez pas de revenir régulièrement sur le blog dans le semaine après le festival parce que j'ai pleins de choses à poster, des comptes rendus de concerts, de conférences de presse, des liens vers les sites web des assos et des groupes dont je vous ai parlé, et des photos!!! J'ai pris pleins de photos de tous les concerts auxquels j'ai assisté. Je crois que j'ai rentabilisé le pass presse que m'a fait gagné Mondomix. Merci a eux pour ce cadeau.

Solidays 2009 - 28 Juin 2009

Le festival a très bien commencé dimanche. Dans la navette qui nous emmenait de Porte Maillot à l'Hippodrome de Longchamp j'ai fait la causette avec Périne (c'est bien ça ton prénom ?), une punkette fanne de Guerria Poubelle venue comme bénévole pour une asso qui fait de la prévention auprès des toxicomanes. C'est agréable de pouvoir faire des rencontres, causer avec des inconnus comme si on se connaissait depuis toujours. Lire la suite...
Les chroniques et les photos des concerts de
CHE SUDAKA
IZIA
AYO
MOUSS & HAKIM
et MANU CHAO
ainsi que quelques mots sur l'ambiance de ce festival, sur le blog que j'ai tenue tout le weekend des Solidays pour Mondomix : Secret Storidays

Solidays 2009 - 27 Juin 2009

Je suis arrivé super tôt (13 heures c'est super tôt pour un festivalier!). Le parc était encore vide, Il n'y avais que les bénévoles et la presse de présents. Lire la suite : Les Concerts...
Les chroniques et les photos des concerts de
AMADOU & MARIAM
SEFYU
FRIENDLY FIRES

ANTHONY JOSEPH
sont sur le blog que j'ai tenue tout le weekend des Solidays pour Mondomix : Secret Storidays

Solidays 2009 - 26 Juin 2009

RER jusqu'à Porte Maillot, là une navette attend les festivaliers pour les emmener de l'autre côté du Bois de Boulogne, à l'hippodrome de Longchamp. Dans le bus il y a une ambiance de car de ramassage scolaire, mais pas encore trop d'ambiance, j'espère que ça va s'arranger. A la sortie de la navette, je me dirige vers l'entrée de service : je fait partie des happy few qui ont le droit de marcher dans un sous-terrain glauque dans lequel mes pas résonnent, celui qui passe sous les pistes de l'hippodrome pour rejoindre le site du festival.
Je n'ai pas grand chose a faire côté backstage. On a beau fantasmer ce qu'il y a derrière les palissades de l'enceinte du festival, le show se fait décidément du côté des festivaliers. Lire la suite...
Les chroniques et les photos des concerts de
ENNERI BLAKA
SINSEMILIA
TONY ALLEN
et GROUNDATION
ainsi que quelques mots sur l'ambiance de ce festival, sur le blog que j'ai tenue tout le weekend des Solidays pour Mondomix : Secret Storidays

Java - Trois Baudets - 25 juin 2009

5 jours avant, je lisait l'interview de Java sur Longueurs d'Onde. On y apprend que Fixi, l'accordéoniste de Java, de a joué les claviers pour Tony Allen, Damon Albarn, et Keziah Jones en plus d'avoir produit et accompagné Wiston MCAnnuf; que Pepouseman, le contre-bassiste, est acteur de théâtre, que R.Wan à écrit des textes pour Babylon Circus ou Alexis HK; et que Bistrol Banto, le batteur, en plus d'accompagner R.Wan sur ses tournées solo "Radio Cortex", à joué avec DeeDee Bridgewater, China Moses et Sly Johnson... Putain de CV pour un petit groupe de rap-musette français, non?

Et là, paf! sur une pub a gauche de la 2ème double-page d'interview, qui annonce : Jeudi 25 juin 20h30 Jonaz et Java en concert dans le cadre des Soirées Longueur d'Ondes aux Trois Baudets à Paris 18ème. Et en tout petit, mais vraiment tout, tout petit en dessous "Invitations réservées aux lecteurs, réservation exclusivement par mail, dans la mesure des places disponibles"... On est samedi matin, et le concert est dans 5 jours, mais je tente ma chance. Je reçois quasiment dans la foulée un mail de confirmation et je m'empresse de faire tourner l'information à aux potes... Pas chien le Jojo!

J'arrive donc le 25 dans la petite salle des Trois Baudets pour ce concert qui me fait un de tour de chauffe, pour les Solidays ce week-end... Enfin j'arrive dans la salle... Avant ça, je me paume un coup dans le quartier : je confond rue de Clichy et boulevard de Clichy. Rôôôh, le provincial! Mais finalement, j'y arrive à la salle, mon blaze est sur la liste (joie). Je suis pas en avance. La salle est déjà plongée dans le noir. Je me faufile jusqu'à une place vide au fond de la salle. Je suis super bien placé : la salle est toute petite, vraiment bien faite, sur le modèle d'un théâtre. Comme l'Olympia ou le Bataclan, en miniature. Donc même tout au fond de la salle, on a l'impression d'être tout devant, on voit bien la scène, les muciciens, on entend bien...

La première partie, c'est Jonaz. Je ne connaissait pas. C'est pas vraiment la découverte du moi. Le mec fait du hip hop minimaliste rigolo lui-même tout seul avec son pc. C'est a dire qu'il gigotte dans tout les sens en braillant des bêtises, accompagné par de la musique pré-enregistrée. Il est un poil démago et surtout pas bien drôle. J'ai l'impression que le public a plutôt tendance a rire de lui qu'avec lui. Pas de quoi s'attarder plus longtemps que ça.

Java, par contre, c'est un festival. Un festival d'humour, de joie, de bonne humeur, de bonne musique et de musette. un festival de gouaille et de jeux de mots. Ils ont une super présence sur scène et la salle leur est déjà conquise quand ils font leur entrée. Le concert est centré sur le répertoire de leur dernier album ("Ouais", "J'me Marre", "Folklore"). "Folklore" est, non pas un hymne aux tenues bleues, dentelle, foulard rouge et béret "tellement-je-du-coin-que-j'ai-la-tenue-qui-vas-avec" mais plutôt un hymne à la façon d'être de chacun et à la tolérance : "C'est mon accent, ma langue / Mon rapport au monde / C'est ce qui me tient au corp". Parce que mine de rien il a son petit style franchouillard le chanteur : casquette, veste chaussures cirées et pantalon à pinces. Une étampe de carte postale de titi parisien.

Ils ont aussi remis au goût du jours des chansons plus anciennes. "Métro" à été réorchestré, ils nous ont joués une version un peut plus rock que celle qu'ils jouaient il y a quelques années. "Au banquet des chasseurs" a été revue pour coller au mieux a l'actualité : "Legalize grippe aviaire / Grippe porcine legalize".

Fixi, a pris son accordéon et s'est mis en devant de scène pour un "quart d'heure musette" de circonstances. Ils ont toujours fait un quart d'heure musette, dans tout les concerts où j'ai put les voir. D'aucuns viendraient aux concert de Java, juste pour ce quart d'heure dansant, il parais que c'est super facile de pé-cho sur un air de guinguette. Le musette c'est un peut le zouk parigot : collé-serré, en balançant les hanches, on est sur de pas finir la nuit tout seul. Ils ont fait monté les danseurs sur scène, toute la salle se dandinait au rythme d'une valse endiablée. Les trois temps réglementaires réglés comme du papier a musique. Pas la peine de savoir danser, quand c'est Fixi qu'i s'y colle, les pieds tombent tout seuls au bon endroit!

Après avoir remercier comme il se doit les danseurs - et les danseuses, bien sur - ils ont chanté "Paris musée", ou la critique de PLU de la mairie. Puis ils ont fait appel a une authentique boulangère orientale de Montmartre, danseuse hors paire afin de donner la réplique a l'amoureux transit et rimeur : "Ce s'ra tout?". Non, ça s'ra pas tout! il sont encore des chansons sous le chapeau. "Le Poil", une chanson engagée. "Mona", une chanson nostalgique qui l'est pas, un hommage revanchard d'un gamin banlieusard revanchard aux heures passés dans le RER. Sans patos mais avec lucidité. Je me suis rarement aussi bien vu en miroir dans une chanson que dans celle-ci.

"Ta gueule" dédiée a notre président de la république : "c'est primitif, c'est primaire, c'est parfais, c'est comme lui". Avant les rappels, ils nous invitent à "Danser" comme des singes. En revenant après nous avoir laisser applaudir et nous égosiller un moment, R-Wan revêt une magnifique mirte. Il est Chré-Jui-Man. les Chrétiens, les Juifs et les Musulmans qui ne formeraient qu'un seul dieu. 1/3 chrétiens, 1/3 juif, 1/3 musulman. Alléloufia mes frères!! Ce dieu triphasé a fini par se jeter dans le public pour un slam entre les sièges des Trois Baudets. Il à été porté a bout de bras jusqu'au fond de la salle. Avec mirte et micro, se prenant le balcon du premier étage dans la poire, mais toujours suporté par la ferveur des ses adorateurs!

Dans une ambiance de folie, devant un public chauffé à blanc par le concert autant que par la température extérieur ils ont finis par leur hymne. Celui qui dit que "Java, c'est pas de la menthe a l'eau" et que leur devise c'est "sexe, accordéon et rock'n'roll"... Pour leur rendre hommage on c'est précipité dans le bistro le plus proche dés la fin du concert pour s'envoyer une bonne pinte de bière fraiche. "Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'ébriété".

Solidays 2009 - Programme

Pour ne pas me retrouver à la fin du festival avec des regrets j'ai fait la liste des 3-4 concerts par jour que je ne veux SURTOUT pas rater. En espérant qu'ils ne seront pas programmés en même temps : il y aura cinq scènes quand même.
Et puis, c'est sans compter les conférences de presse, puisque Mondomix m'invite au festival muni d'une accréditation presse. Il y a pas de raison que j'en profite pas, et il y a pas de raison que je ne vous fasse pas entrer par le petit trou de la serrure, c'est ça Secret Storidays!!!

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Solidays 2009 - En route pour Longchamp

Le festival Solidays à lieu tous les ans depuis 1999 sur l'hippodrome de Longchamp, dans le bois de Boulogne à Paris. Solidays est organisé par l'association Solidarité Sida qui s'est donnée pour mission de lutter contre le sida et de sensibiliser les jeunes contre ce virus.

Et, énorme surprise pour moi, j'y vais cette année, invité par Mondomix afin de tenir le blog du festival pour eux. Là, il faut absolument que j'écrive à quel point je suis honoré et flatté de tenir ce blog pour eux. Mondomix est ma référence en matière de musiques du monde. Chaque mois je ne manque pas d'écumer les bars dans le sobre seul but de trouver le Mondomix papier du mois. Je ne compte pas les cd de ma discothèque (ni les fichiers mp3) que j'ai achetés après avoir lu une critique ou un portrait d'artiste dans les pages du "magazine des musiques en couleurs". Surtout parmi les chroniques "6ème continent". Et puis je suis flatté parce que j'ai été choisi pour partir blogger aux Solidays après leur avoir envoyé un post du blog que je tiens avec ma moitié (qui est un hamster, moi je suis une frite... bonjour le mélange).

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Duoud - Centre Fleury Goutte D'Or - 7 juin 2009

Franchement on avait la flegme… On avait pas du tout envie de sortir, il faisait gris, on était fatigué… On c’est foutu un coup de pied au cul pour sortir, et une fois en bas de l’immeuble il c’est mis à pleuvoir alors que le concert était prévus en plein air… J’avais lu qu’une solution de replie était prévue, mais en cherchant sur internet et dans les flyers qui trainent sur mon bureau on a rien trouvais qui disait clairement : "le concert de Duoud organisé au Centre Musical Fleury Goutte d'Or dans le cadre du festival New Bled se dérouleras en plein air, mais si il flotte on vous laissera pas sous la pluie". On c’est quand même ramenés jusqu’à la Goutte d’Or. A la sortie du métro, un grosse manif de mecs pas contents du tout, ils faisaient un peut peur et il y avais une sale odeur de poudre dans l’air (surement une manif consécutive aux élection en Iran). On était vraiment maudits !

Finalement on arrive sur place, et a partir de là tout ce déroule le mieux du monde, comme pour récompenser notre courage, un rayon de soleil se glisse entre les nuages et éclaire notre chemin quand on sort du métro pour aller au Centre Musical Fleury Goutte d'Or. Là on se fait confirmer que le concert aura bien lieu, en intérieur, dans le hall boisé du centre, et que si on veut on peut prendre un thé a la menthe au bar. Ben finalement tout s'arrange!

On s’assied par terre, face à la scène, dans une ambiance calme et conviviale de MJC. La sono a l’air bien dimensionnée et de qualité. Dans le fond du hall un présentoir propose tout ce qui se fait de mieux en matière de presse musicale gratuite : Mondomix, Longueur d’Onde, les Allumés du Jazz.

Medhi Haddab et Smadj monte sur scène, le public clairsemé se rassemble en fond de salle histoire de garder une vue d’ensemble. Heureusement pas mal de spectateurs arriveront durant le concert. Nous, on en profiteras pour s’avancer au fur et a mesure de plus en plus prés du concert, toujours assis par terre, comme si le duo de oudistes jouais chez nous, dans notre salon !

L’ambiance générale de la salle contrastait un peut avec la musique : Medhi joue du oud électrique branché sur un gros ampli Marshall, Smadj à un oud électrique et un classique, il envoie les samples et gère les effets depuis deux portables macs. L’univers de leurs morceaux est assez sombre, ils appliquent plein de saturation et d’effets sur leurs amplis, la sonorité de l’ensemble est très rock. De l’éléctro-rock burné au oud !

J’adore ce qu’ils font. De toute façon, ça fait un bout de temps que j’adore tout ce que font Medhi et Smadj. Que ce soit Duoud que j’ai découvert par hasard en squattant le rayon musiques du monde de ma bibliothèque-médiathèque municipale, ou bien Medhi sur scène avec Rodolphe Burger et Erik Marchand, au sein du fantastique trio Ekova, ou bien plus récemment avec le disque de Speed Caravan (que je n’ai toujours pas vu en live, pauvre de moi) ou bien les Album solos de Smadj (il y en a un nouveau qui sort ces jours-ci).

Ce qui impressionne, c’est la dextérité et la connivence des deux oudistes. On a l’impression d’assister a un concours de ping pong acrobatique (leur dernier album se nome fort a propos Ping Kong, comme une partie de tennis de table, mais en énorme et velu). Ils se renvoient la mélodie l’un l’autre, le rythme des machines est leur terrain de jeux. Le public est calme mais réceptif, les applaudissements sont nourris entre les morceaux, mais on ne s’agite pas trop pendant la musique, on se contente d’écouter les mélopées développées par les ouds écorchés par les rythmiques électro minimalistes des ordinateurs de Smadj.

Pour les rappels, ils ont fait appel aux musiciens de Fanfaraï, qui jouaient dans la rue tout l’après-midi alors qu’il pleuvait… Ils étaient pratiquement tous rentrés chez eux, sauf le clarinettiste et un mec, moins virtuose, au bendir. On a assisté à un de ces moments magiques que l’on ne vit que dans un concert live, vivant. Le clarinettiste s’époumone dans son tsouin-tsouin, il se cambre et gonfle ses joues. Le morceau tourne au free-jazz improvisé. Medhi nous fait une démo d’oud à la Jimi Hendrix : il joue avec l’oud derrière sa tête. Il se dégage de ce moment un émotion musicale intense que j’adore ressentir, un sentiment de liberté, un moment pendant lequel on sens que tout est possible !

Le public a fini debout. Les enfants qui sont dans le public dansent et se courent après. Tout le monde applaudissait chaleureusement, ravis du concert qu’ils venaient de nous donner et de ce final exceptionnel. Dans l’air, il y avait un peut de cette magie qui ne se reproduit pas sur disque.