P18 - New Morning - 20 octobre 2008

Soirée éléctropicale dans une ambiance club ce soir!

On a mangé un morceau chez un indien rue Saint-Denis avant de poireauter devant la salle. On a pus entrer dans les premiers, ça nous permet de trouver une place pour s'asseoir autour d'une des quelques tables qui entourent la fosse. D'ici on voit super bien la scène et hamster ne se fatigueras pas trop vite.
En entrant on nous file un petit verre de rhum, comme ça m'encombre les mains, je me l'envoie cul-sec. J'ai pas trop réfléchis a ce que j'ai fait. Putain ça décrasse le gosier le rhum quand on a pas l'habitude. Ca vas me mettre de bonne humeur.
Pas de première partie ce soir non plus. Le collectif P18 assure les 2 set d'une heure puis une heure trente. Ils jouent des titres des trois albums, réorchestrant les titres des deux premier cd puisque ce n'est plus du tout le même groupe. Le groupe à même changé au moins deux fois. Il n'y a que le leader, Tom Darnal qui reste. Tom était le Clavier de la Mano Negra.
A propos de la Mano, on aura eu le plaisir de voir se pointer Pierre Gauthé aka "Kröpol 1er" (ex-Mano Negra, ex-Tête Raide) au trombone pour jouer une salsa de sa composition qui est sur le dernier album de P18.
Autre figure connue : la charmante Yaïté Ramos de Cuba, que j'avais l'habitude de voir aux cotés du Sergent Garcia. Elle est, avec P18 aussi, aux choeurs et a la flûte traversière.
JM Labbe me rappel quelque chose aussi : il a joué avec la Mano Negra, et plus récemment avec le Jim Murple Memorial.

Revenons au concert. Explosif.
Typiquement un morceau commence avec Tom qui envoie des méchants samples éléctros pendant que les deux chanteur cubains haranguent le public en fran-ñol. Tom prend sa guitare a toute vitesses et rejoins le micro pendant que le bassiste et le batteur commence a balancer pleine puissance le groove. Le sax et la flûte donnent de la couleur a l'ensemble. Et par dessus tout ça Tom envoie de furieux riffs de guitare saturée.
On reconnais selon les morceaux de la cumbia, rumba, salsa, afrobeat, un peu de rock prog quand ça part en longues impros divines ou hip-hop quand les deux chanteurs envoient les lyrics a fond la caisse en espagnol.
Super soirée
Super groupe
Super musique
Super salle
Super bien placé
Super hamster
Cinq jours après, je ne suis pas tous a fait retombé sur terre!

"Anarchy is the key,
Latin is the melody"

Hadouk Trio - Alhambra - 18 octobre 2008

Il y a quelques mois, ma maman m'a proposé d'aller voir Hadouk Trio en concert gratoch' je ne sait plus trop où, mais je devais avoir un autre concert ce jour là... Bref, je me suis rattrapé en l'invitant à aller les voir à l'Alambra.
La salle était en configuration assise : tout le monde assis, même l'orchestre, contrairement a la dernière foi que je suis venu (ouf, j'airais pas voulu qu'on passe deux plombes debout sans pogos).

Hadouk Trio sont
- Loy Ehrlich : clavier, hajouj, kora
- Didier Malherbe : flutes, haubois, clarinettes, toupies
- et Steve Shehan : percussions

C'est du jazz-world, instrumental, un peut free sur certains morceaux (les puristes en discuterons en me laissant une bordée d'insultes en commentaire ;-) ).
Il n'y a pas eu de première partie, ils ont joué plus de deux heures, et ça paraissait facile. Munis de tout un fatras d'instruments de musique, il en changent pratiquement a chaque morceaux . Il y en a en provenance du monde entier. Un véritable tour du monde des flûtes et autres instruments a vent a hanches simples ou doubles.
Je ne connaissait pas du tout le Hadouk Trio avant de venir et, très franchement, j'ai eu un peut peur durant les 3 premier morceaux! Il y avais vraiment trop de synthé. Et en plus réglé avec cette sonorité 80's que je déteste. Le pire c'est que le mec aux claviers gardais autour du cou son hajouj et que je peut qu'il en jouais était super beau!!! (le hajouj - ou Guembri - est une sorte de guitare basse acoustique marocaine, notamment utilisé par les Gnawas - pour ceux qui ne sont pas allés visité les liens que je vous donne plus haut!) Sur les quelques titres suivants, il laisse son clavier de coté, je suis comblé. Et puis il reviens au clavier (aïe!?), mais non, Loy Ehrlich nous fait cette la démonstration de ce qu'il faut faire avec un clavier : plus de nappes bidons, il utilise des boucles de ce que ses deux comparses produisent, joue avec des sonorités très bien échantillonnées de xylophone ou de piano.
Le percussionniste aussi est exceptionnel il produit des rythmiques et des sons exceptionnels, parfois proche de ce que l'on a l'habitude d'entendre de samples ou de sonorité éléctro. Sauf que là, il fait tout avec sa batterie à mains (il ne tape pas sur ses tambours avec des baguettes).
Mais le plus époustouflant du trio c'était le flûtiste. Il a dut joué d'à peut prés tout ce dans quoi on peut souffler. Que ce soit des instruments a bec (ocarina), a hanche simple (clarinettes), double (hautbois venant du monde entier). Et a chaque fois pour en tirer des sonorités étonnantes et d'une richesse harmonique et musicale fantastique.
Un passage du concert qui a permis de faire un petit break distrayant, c'est quand Didier Malherbe, le flûtiste, à lancé des toupies sur une peau de tambour. Ca créais une rythmique improvisée, du meilleur effet grâce au talent des deux autres musiciens.

On a fini la soirée avec mes parents dans un resto Corse du coté de Répu. On c'est régalé avec une délicieuse glace au miel!

Susana Baca - Bonga - Idir - Festi'Val-de-Marne - 12 octobre 2008

Cette année encore, on est allés faire un petit tour au Festi'Val-de-Marne. On a choisis un concert calme, un dimanche après-midi, qui finis pas trop tard, peinard!
On arrive par le RER D en milieu d'après-midi, Il faut escalader une petite bute pour arriver aux chapiteaux. On est accueillis par quelques rythmes lointains, ça doit encore être les balances. Cet après-midi, les trois concerts ont lieu dans le grand chapiteau, des chaises sont disposées devant les gradins. On prend place et on a pas trop longtemps a attendre avant le début du premier Concert : Susana Baca.

Vénérable grand-mère péruvienne, entourée de musiciens plutôt jeunes, elle chante d'une voix cristalline. Elle se démène pas mal sur scène. Surtout pendant cette super reprise de La Bamba, chanson populaire mexicaine qui a été popularisée par le rocker Ritchie Valens. Susana Baca possède le public, habillée de blanc, faisant virevolter son châle jaune pâle. Elle me fait penser à ce qu'on put faire le Buena Vista Social Club (de loin, dans le noir, avec le Grand Hamster qui me fait couler de la cire chaude dans les oreilles). Dans ce style afro-latino vénérable, mais pas encroûté. Le son n'est pas très bon sous le chapiteau, pourtant elle enchante tout le monde... et il y a des gens du monde entier ici, cet après-midi!!

Suite du voyage de cet aprés-midi : direction l'Angola avec Bonga.
Bonga est un barbu corpulent, il débarque sur scène avec a la main un bâton creux strié de rainures sur lequel il frotte avec une baguette (tient, je m'aperçoit que j'ignore le nom de ce truc ... aidez-moi en postant un commentaire). Il en joue avec la même attitude qu'un guitariste de rock, légèrement de profile, en faisant des moulinets. Avec son groupe, ils jouent un afrobeat mâtiné de morna, entraînant, lancinant et festif. Je garde a l'esprit le magnifique mélange entre la voix et l'accordéon, soutenus par une implacable rythmique. La voix extraordinaire de Bonga, a la fois profonde et éraillée, est superbement soulignée par ce mélange musical. En leader trapus, Bonga parle pas mal entre les chansons, il fait des blagues ... a vrais dire, on comprend pas toujours toujours ce qu'il raconte, mais la bonne humeur est communicatrice et surtout Bonga fait du rythme de ses chansons un langage universel.
Durant les derniers morceaux de Bonga, les Kabyles commencent déjà a se rapprocher de l'avant scène en dansant. La pression monte encore d'un cran pendant le changement de scène... Ils attendent Idir.

La dernière destination du voyage de cet après midi n'est pas simplement la Kabylie, ni même l'Algérie, mais le monde entier, un lieu vraiment universel où se rencontrent et se respectent les cultures. Où elles peuvent même être mélangées quand elles le souhaitent.C'est cette universalité bienveillante qui m'a marquée chez Idir, une figure quasiment légendaire du folk Kabyle.
Pourtant au début du concert il y avais beaucoup trop de synthé a mon goût, un défaut que je retrouve souvent dans les groupes de musique world. Par contre le flûtiste, et Idir lui même lorsqu'il joue de la flûte sont les bonnes surprises de cette formation. Parmi les moments forts de son concert il y a l'interprétation d'une chanson dédiée a sa maman ("Ssendu") pour laquelle il fait une longue introduction en parlant de l'amour qu'il porte a sa maman quand il se souviens de l'avoir vu battre le beurre dans la cour de la maison familliale. Et en en parlant plus généralement de l'amour que chaqu'un porte a sa maman. Autre temps fort : la poignante "Lettre a ma Fille".
Pour le premier rappel, Idir était seul, guitare/voix. c'est dans cette configuration que j'ai préféré ses chansons.
Le chapiteau se vidais après ce magnifique rappel, mais Idir et son groupe sont revenus pour jouer "Awa Awa", l'hymne des mariages Kabyles. Avec la distance de ceux a qui leur compositions ne leur appartiennent plus, il c'est contenté de joué la musique alors qu'un invité chantais de tête les parole. Un long jam transformant la chanson en une fête a part entière.

Six Feet Under

Ca y est, je viens enfin de finir les cinq saisons que comptent cette série débutée en 2001.

La famille Fisher, dont le père et l'un des fils sont croque-morts, se réunit tous les ans pour Noël. C'est le jour que choisit le chef de famille pour mourir dans un accident de voiture. Nate, le fils aîné, qui ne revenait jusque là qu'une fois par an à Los Angeles, accepte de rester un peu pour soutenir sa famille, et notamment sa mère, dans cette épreuve.
Nous suivons donc cette famille dans sa maison qui sert de chambre funéraire, et pour laquelle ce jour de Noël 2001 va être un déclencheur.
Bien qu'habitués à cotoyer la mort et le deuil, les Fishers vont tous petit à petit prendre du recul par rapport à leur vie, ou au contraire foncer tête baissée comme pour tromper une vie qui semble déjà trop longue.
Ainsi, Nate, l'éternel célibataire, va chercher à s'engager plus avant dans sa vie sentimentale, et dans sa vie familiale.
Le frère David, qui a repris l'affaire de son père alors qu'il a toujours rêvé de faire droit, va assumer son homosexualité et sa relation avec un homme de couleur.
La soeur, Claire, que nous connaissons adolescente, et que nous quitterons jeune adulte, va transformer son indifférence tout adolescente et ses penchants pour le morbide et la drogue en énergie artistique.
Enfin, la mère, Ruth, mariée trop tôt à un homme maintenant décédé, va décider de reprendre sa vie en main, et de laisser libre cours à ses envies de femme, d'autant plus que sa vie de mère commence à prendre fin.
Ruth et David vont chacun à leur manière tenter de se libérer des carcans qu'ils se sont construits et des apparences qu'ils avaient jusque là tenté de préserver à tout prix, alors qu'au contraire Nate va tenter de devenir la personne qu'il pense devoir être pour le bien des autres, alors qu'il avait jusque là fui les responsabilités. Claire en revanche, va passer par des phases chaotiques et désordonnées. Le point commun de toute cette famille est qu'elle va se heurter, malgré tous ses efforts, à la vie dans tout ce qu'elle a d'aléatoire. Comme dit à plusieurs reprises dans la série '' Nous finissons tous par mourir". Effectivement, la série nous montre que tout le monde est concerné par le hasard et la mort.J'attribue également une mention spéciale aux personnages secondaires pour leur profondeur et la qualité du traitement de leurs intrigues. Finalement, en mettant bout à bout la complexité des situations et des caractères des personnages, on arrive à retrouver une partie de ses propres questionnements, peurs et doutes : personne n'échappe au deuil, à l'échec et aux coups du sort, personne n'échappe aux facettes détestables de sa propre personnalité. C'est la normalité et la vulnérabilité ordinaire de ses personnages qui en fait une des séries les plus réalistes et les plus touchantes que j'ai eu l'occasion de voir.

JL Murat - l'Européen - 01 octobre 2008

Nous sommes arrivé un peut en avance a l'Européen Place de Clichy et nous en avons été récompensés puisque nous avons put nous asseoir a une bonne place.
La salle est plutôt petite, dés le 6eme rang environs, les sièges montent en gradins si bien que l'on doit bien voir de partout. En tout cas moi impec', j'étais au quatrième rang, juste en face du pied de micro.
Du pied de micro car Murat a prévenu : pour cette tournée, il jouera seul.
J'avais entendu dire que le mec arrive souvent bourré sur scène et que ses concerts peuvent être géniaux ou a chier selon son état. Bon, là nos craintes ont été dissipée, le bonhomme est clean.

Il débarque sur scène, branche sa 12 cordes. Pile a l'heure. Il s'assied et commence a jouer. Sa voix est traînante, il bouffe a moitié les mots, mais c'est la même chose sur les cd. Il n'y a rien de bien excitant dans la mise en scène : quelques spot de lumière, une lanterne en forme d'HIV. C'est Murat, qui a une relation très affectueuse avec son lampion, qui l'a baptisé HIV (ok, c'est vrais, le lampion pointus ressemble un peu a un HIV neurasthénique).
Hamster étant en kévinittude elle a été prise de nausée et a dut partir au bout de trente minutes. j'ai continué a suivre le concert seul, me laissant aller dans la déprime réconfortante des chansons de Murat.

Je me suis laissé bercer par les textes noirs et oniriques de Murat. Je dit "onirique" comme ça parce qu'en fait je ne pige pas grand chose. Je chope un mot de ci de la, je me construit plus ou moins mon histoire a partir de ce que Murat chante. Mais ça me fait la même chose sur les albums, où il articule bien, sans bouffer les mots ni rien, j'arrive pas a piger ce qu'il veut raconter. Ca ne me dérange pas trop, ce mode d'écoute un peut onirique, dans lequel les paroles et le sens des chansons reste abstrait. Ca doit même être ce que je recherche quand j'écoute des chanteurs comme Bashung, Thiéfaine, Manset, ou Murat.
Après le concert, je suis rentré seul, a pied de la place de Clichy via le boulevard du même nom. Sous une petite bruinasse noire et collante. En harmonie avec la noirceur des chansons que je venais d'écouter.