La pub

Dans la famille des trucs qui me font pester moi tout seul comme un con dans mon coin il y a les pubs. Déjà qu'on se les fadent dés qu'on allume la télé, la radio ou qu'on ouvre un magazine, même quand demande rien qu'a se balader peinard a glander au soleil, elles viennent nous prendre pour des cons. Passons sur celles qui lavent plus blanc que blanc, et regardons ce qu'on nous sert maintenant ...... La cafetière "irrésistible au toucher".
On a mis tout les sous du service R&D de nescafé sur le coup. Ils ont bossé comme des dingues pendant des mois et des mois, nuit et jours pour faire LA cafetière que tu as envie de tripoter. Tu peut pas t'en empêcher, tu lui tripatouille le couvercle, le réservoir a flotte, tu rêve même de glisser tes doigts dans son emplacement a filtres.
Par contre elle fait un café dégueulasse !!!

AH, celle-ci m'a illuminé ma journée. On dépassera les bassesses a propos de la gueule de raie du petit. J'ai pas trouvé de bonne vanne. Je suis bien évidement au dessus de ça . par contre, il doit être bien léger et en plus avoir rien d'autre a foutre pour monter glander sur le mobilier urbain. notez que même pour jouer au yamakasi, Dugland emporte son téléphone et le numéro du jour des Echos; et que pour grimper sur les réverbères il garde ses chaussures de ville, tout les experts en sécurité vous le dirons : c'est du suicide.
Et, il y a une piste de ce coté là, est-ce que Dugland serais pas en train de se foutre en l'air?
Disons suite a un crack boursier peut être ... Non, je ne moque pas, regardez de plus prés ... les arbres ... oui, c'est n'importe quoi, si la photo de ciel d'arbres et de réverbère sur laquelle a été grossièrement collée la tronche du premier de la classe était tournée de 90 degrés sur la gauche, encore, la je veut bien, on aurais pigé quelque chose, mais là... franchement dans quel patelin ils foutent les réverbères comme ça?
Exactement : "nulle part". En fait le mec est en train de se foutre la gueule par terre, et ils ont tourné la photo pour donner le change.
Passons a la petite phrase a coté du visage de l'enfant kinder adulte : "Entreprendre c'est aimer l'audace". Oui, rien a dire, entreprendre c'est ce mettre a faire quelque chose. Et se sortir les pouces du cul c'est audacieux... si tu veut. Je ne vais pas me laisser choquer par ça ce matin.
Par contre ... Au dessus il y a marqué "EXPERTS-COMPTABLES". Avec les majuscules et tout!!! J'ai absolument rien contre les experts-comptables. Vraiment. Mais bon, faire la pub du métier en faisant croire qu'il faut savoir être audacieux pour faire une somme de bas de page, c'est mensonger. Je veut bien trouver des tas d'adjectifs élogieux pour définir un expert comptable (méticuleux, patient, bonne situation, qui aime les chiffres), mais pas "audacieux". Pas un expert-comptable. Non. Jamais.

Pour finir je vous conseil la pub relevée par Le Tigre. A lire ici

Fête de l'Huma 2008

13 sept 2008
Fête de l'Huma . La Courneuve.

On avais 3 concerts en tête : Arno, Bashung et Spoke Orkestra.
Comme Bashung et Spoke Orkestra jouais en même temps, on a été obligés de faire un choix. On a choisis Bashung.

On a commencé notre tour de la fête de l'Huma par une visite au Village du Libre dans l'Espace Numérique. Plusieurs assos était présentes. pèle-mêle : L'APRIL (qui distribuaient de super stickers), Ubuntu-fr.org (qui organise des install partys Linux), AFUL, Framasoft... j'en oublie plein, par exemple un hébergeur et un FAI associatifs plutôt intéressants mais dont j'ai oublié les noms.

Un détail amusant : l'espace numérique était partagé en deux : le village du libre au milieu, sur des table, animé par des bénévoles, qui répondaient aux nombreuses questions des visiteurs. et tout autour, des stands conventionnels : entreprises, météo-france, Orange... avec hôtesses et bancs de démonstration high-tech qui doivent se balader de salons en salons tout au long de l'année. Malgré cela, les stands des entreprises étaient déserts alors que tout le monde se pressait autour des table encombrées des assos.

Après cette plongée dans le monde des utopies Linuxiennes et internet, on rejoins la grande scène pour entendre les dernières mesures du concert de Thomas Dutronc. Le son est super bon malgré la taille de la scène. On se faufile a l'avant scène avant que ne commence le concert d'Arno. Le flamand a la voix rauque a souhait enchaîne ses chansons, il vas quand même sur ses soixante piges et pourtant il se démène pas mal il dégage une énergie vraiment rock. Son guitariste y est pour beaucoup, envoyant de grands larsens saturés. Au moment de se présenter, Arno a dit qu'il s'appelle Carla Bruni! (ses musiciens sont Sakozy, Vanessa Paradis,...)
Le spectacle étais aussi dans le public puisque quelques personnes se sont mises a pogotter et a slammer. Bon, c'était pas tout a fait adapté, tout le monde n'a pas apprécié, mais dans l'ensemble l'ambiance est restée très bon-enfant. en guise de final, on a tous chanté en cœur "putain, c'est vachement bien on est tous des européens"!

Le temps du changement de scène, pas mal de monde est arrivé. Ca a été vite fait. En 30 minutes tout étais prêt pour recevoir Bashung. Ils sont efficaces les camarades de la confédération.
Je l'ai déjà vu un peut plus tôt cette année, pour la même tournée. Il m'a encore une foi épaté. Bon, ça fait un peut triste de le voir, il doit être en train de suivre une chimio : il n'a plus un poil sur le caillou, il a de mal a tenir debout. Mais assis sur son tabouret de bar, il tient bien le show. Les Mélodies sont superbes, les arrangements des anciens titres pour coller a ceux du dernier album tiennent bien la route. Je suis content qu'il ai remplacé son clavier par un violoncelliste. Plutôt qu'une nappe de synthé pourrie qui imite mal un violon, c'est le violoncelliste qui accompagne la voix de velours de Bashung. Et c'est un régal.
Pendant les derniers morceaux, des nennettes de 15-16 ans se faufilent entre les rangs... le concert de Babyshambles vas bientôt commencer !
Nous on les laisse, on préfère se taper une saucisse-frite avec une bière au stand Belge!

Très bonne journée à fête de l'huma en définitive. Une super ambiance, très conviviale, comme a chaque fois que j'y suis aller! J'aurais dut me foutre un coup de pied au cul et y aller aussi la veille.

Ce skeud est la propriété à sony

Je rentre de chez mon disquaire favoris et en regardant de plus prés un des disques que j'ai acheté, je tombe sur l'avertissement ci-contre.
Pour les non-anglophones, je vais vous traduire en gros ce que ca veut dire : "Ce skeud est la propriété à sony et on est déjà bien sympa de te laisser écouter la musique gravée sur le disque alors j'te préviens, ya que toi qui peut l'écouter, raclure. T'a pas le choix. Si on te chope à le transférer sur le lecteur mp3 de copine, on la bute, si tu le revend a ta grand-mère, on la viole, et si ton chat est dans le pièce quand tu écoute le disque, on le fait tuer par les chats sauvages super-entraînés du FBI. Tare ta gueule chiure communiste, on t'a a l'œil (peut-être)."
La partie que je préfère c'est le "may be watermarked". Ça veut dire que si ça se trouve t'a rien a craindre... Mais que PEUT-ÊTRE qu'on te surveille et qu'on vas te défoncer ta gueule a coups de batte de base-ball si jamais tu utilise se produit en combinaison avec un autre qu'on aurais décidé que c'est pas bien.
Au cas ou t'as pas compris, ils en remettent une couche au dos du cd avec un message des entraîneurs de chats-tueurs qui nous disent que la copie c'est caca et que tout contrevenant sera punis par la loi. Fédérale.
La loi Fédérale elle leur fiche achtement plus les jetons aux amerloches. La preuve? Ils n'osent pas acheter d'i-phone!

Poilons-nous encore : tout ça c'est marqué sur un disque de norteña bien violente, avec des photos de balles de fusil d'assaut... Rien que pour ce faire une idée, le premier titre c'est "L'École des Traficants" (allez pas croire que le gangsta-rap est la musique la plus violente de la terre, les pépés mexicains a Stetson et moustaches sont hardcores eux aussi). Mais bon la dessus, pas de problème, on peut raconter les pires trucs, tant qu'il y a un logo de parents avertis explicitement contenus.

La musique norete
ña ça ressemble a ça :


J'en ai pas trouvé qui parle de flingues, celle-ci parle de gonzesses. Les armes et les filles, quoi d'autre?

Un Poquito Quema'o

Deuxième premier album de Sergent Garcia : le premier sortis le 22 février  1998 chez Labels, le label de Virgin.
Le Sargento reprend quasiment tous les titres de son premier premier album, et quelques de nouvelles compositions, mais orchestré avec des musiciens.
Les musiciens ont été réunis par le Sergent qui connaissait un bassiste et un batteur qui lui a présenté le percussionniste etc... La plupart issus de la scène métissée parisienne.
La maturation des titres de ¡Viva el Sargento! s'est faite durant plus d'une année de tournée entre Paris, Madrid et Barcelone, passant mêmes par les Transmusicales de Rennes. Chaque musicien trouvant sa place, proposant des arrangements, le Sergent fait confiance a leur culture musicale afro-cubaine et jamaïquaine pour enrichir sa salsamuffin, pourtant il reste le compositeur principal, l'"original conceptor", l'auteur et le directeur artistique.

Le collectif prend le nom de los locos del Bario. Los Locos del Bario sont Julien "el galo" Charlet à la batterie, Vincent Jogerst à la basse, Pierre Luc Jamain alias "Pedrito Lucas" au piano, "Don toto" Ostrowiecki et François Colpin dit "Hermano Soafo" aux percussions, David Aubaile à la flûte et aux claviers, Livan Nuñez au chant ainsi que Fabrice Martinez, Julien Chirol et Gilles Garin aux cuivres.

Surfant sur la vague des musiques festives et métissées qui déferlais sur la France en 1999 et début 2000, et soutenu par une promo importante, Un Poquito Quema'o (un peu brûlé/fou) a eu un beau succès.

J'ai découvert le Sergent Garcia a cette époque grâce a une compil des Inrock que l'on m'a filé a la bibliothèque-médiathèque a coté de chez mes parents. Il y avais le titre Acabal Mal dessus. Wouah, j'ai été scotché par ce mélange entre reggae, hip-hop, salsa et l'énergie envoyée par ce morceau. Et puis l'engagement du gars : même si je comprend l'espagnol comme une vache anglaise, je comprend quand le sergent chante "escucha mi son mi son, es son de revolución"!

J'ai pas mal hésité avant d'acheter cet album, si bien que c'est mon frangin qui se l'est payé, ou bien se l'est fait offrir pour son anniversaire, je sait plus bien. Depuis il a passé plus de temps dans ma discothèque que dans la sienne!

Une interview du Sergent Garcia datant de l'époque de la sortie de cet album est toujours dispo sur Bokson.

Atomik Circus

Une starlette ratée, un héros avec un accent améwicain, des extraterrestre, un vieil astronome prédicateur, des flics véreux, la fête de la tarte a la Vache, un mec qui empaille sa mémé, des fusillades, un clebs qui se met a chanter quand on lui tripote son furoncle,... Benoît Poelvoorde et Jean-Pierre Marielle.

Si cette liste vous fait poiler ou vous intrigue, le film est pour vous.
Après une intro avec la meilleur voix-off du cinéma, on entre dans un genre de Sherif Fais-Moi Peur version destroy (Bosco, le personnage de JP Marielle me fait vachement penser au "boss" Hogg de la série). Vanessa Paradis est Conchia, la pin-up qui rêve de devenir star de la chanson, son père hyper protecteur est le proprio de la station essence, de l'hôtel et du bar du bled, et le patron de plus ou moins tout le monde dans le patelin a foutus son fiancé en prison. Celui-ci c'est échappé pour retrouver sa bien aimé, il a les flic au cul et a de mal a trouvé des âmes compatissantes dans ce patelin. Dans le même temps, la jolie Conchia rencontre M. Chiasse, un Producteur de disques. alors quand les extraterrestres rappliquent, on a ne s'étonne déjà plus de rien.

Ce qui fait tout le film ce ne sont pas les scènes d'actions, ni les effets spéciaux (qui sont pourtant de bonne facture pour un film de série B comme celui-ci), mais plutôt l'ambiance. Les frères Poireau nous plongent dans un patelin glauque genre Twin Peaks dans les pinèdes du sud-ouest de la France... Où tout le monde crécherais dans des caravanes. Les personnages sont tous de bonnes grosses caricatures, les acteurs sont a fond dans leurs rôles de sales gueules, on se régale de chaque répliques, de chaque situations. Paradis est parfaite en greluche qui chante mal, son backing-band constitué des Little Rabbits jouent pour de vrais pendant les prises.

Il n'y a pas de message, pas de philosophie, on regarde ce film comme on lit un bon bouquin de s-f déjanté, comme une bédé dont on ne veut pas perdre le moindre détail.

¡Viva El Sargento!

Je me suis constitué une petite collection de cd du Sergent Garcia. Je vais les passer en revue avec vous.
Je commence naturellement dans l'ordre chronologique avec cet album publié initialement sur le label Crash disque le 12 mai 1997.
Dans une interview du Sergent, il racontais que pendant une pause du groupe Ludwig von 88 dont il étais le guitariste, il s'amusait a mixer du reggae et de la Salsa. tout seul, chez lui. Parallèlement, Nobru s'échappait aussi des Ludwig pour participer a des sound system, notamment avec le "Bawawa Son".
Et puis pour la fête de la musique il a est parti mixer et toaster dans l'émission radio d'un pote. La sauce prend si bien que le mec passe le mix plusieurs fois a l'antenne. Le style Sergent Garcia est né! Une sauce avec des bouts de reggae, de raggamuffin et de salsa dedans : la Salsamuffin.

Aprés un premier titre sur une compile, il sort ce premier CD. Pour ceux qui ont découvert le Sargento par ses albums suivants, la sonorité de se premier album est un peut déroutante : beaucoup plus électronique là ou les album suivants sont organiques : les cuivres sont samplés, la batterie électronique sonne assez rétro. Ca sonne en fait comme une très très bonne démo.

Sur ce disque, l'homme au machine, qui signe quelques compos, c'est Jean-Michel Rossignol alias Junior Cony alias Jean-Mi aillant déjà joué avec Nobru dans les Ludwig, mais aussi chez les Bérurier Noirs pour leur régler Dédé, leur boite a rythmes. Il sort ces jours-ci un nouveau disque de dub. les précédant étaient trés bons. je conseil vivement Peacemonger.
Florence Duquesne signe les paroles de Camino de la Vida et Sangre Negra. Elle apparais sous le pseudo La Capitana sur Un Poquito Quema'o, et sous le pseudo la grande Titi avec les Bérus. De vilaines gens rappellent qu'ils ont sortis ensembles, un peut avant l'aventure Sergent Garcia, un 45t de rap sous le nom Titi & Nobru. La pochette est un poéme!

C'est aprés ce disque que le sergent a réunis ses premier musiciens : los Locos del Bario. aprés avoir revisité les titres du premier cd sur scene, ils sont signés par Labels, un label de Virgin. L'album suivant contient pratiquement tous les titres de ce premier album ré-interpretes et réarrangés pour les musiciens. ce qui fait dire au Sergent Garcia, "[¡Viva el Sargento!] c'est comme si c'était un album de remixes mais fait avant".

¡Viva el Sargento! a été réédité en 2003 par Labels. C'est cette version que j'ai. Et si je me souviens bien je l'avais acheté dans un bac promo en Irlande.

Mad Men

J'inaugure à mon tour ce blog pour vous parler d'une série diffuse actuellement sur AMCTV, Mad Men.

L'histoire est assez basique au premier abord. Nous suivons le directeur artistique d'une boîte de pub new yorkaise. Dit comme cela, l'intérêt de la série ne saute pas aux yeux, ce n'est pas fendard a priori de regarder dans la boîte à cons un mec fumer des cigares derrière son bureau. La série, bien que prenant place essentiellement dans les locaux de l'entreprise, est avant tout centrée sur plusieurs thèmes :

- le héros, Don Draper, a a priori tout pour réussir. On découvre peu à peu sa situation familiale (je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler), et surtout le passé qu'il tente de cacher.
Les autres personnages se débattent aussi avec leur vie professionnelle et leur vie privée, que ce soit la secrétaire qui débarque de sa province, la secrétaire senior désabusée, l'associé malheureux dans son mariage, le jeune publicitaire aux dents longues jeune marié...

- la série se déroule au début des années 60, dont elle décrit les conventions sociales. Ainsi, les hommes sont voués au succès, les femmes sont renvoyées à leur condition de femme à la moindre occasion (le mot générique pour désigner les secrétaires est "fille"), et elles ne travaillent que le temps de se trouver un mari et devenir femme au foyer. Même lorsqu'elle obtient une promotion et prend un poste de créatif, Peggy, qui débute comme secrétaire, est encore vouée à aller chercher le café lors des réunions de travail.

La série refuse également le politiquement correct au nom d"un certains réalisme. Les personnages, qu'ils nous soient sympatiques ou pas, ont des propos racistes et sexistes, l'infériorité des femmes, des Noirs et des Juifs est une évidence. De même, à une époque où il est très mal vu de faire fumer un acteur à l'écran, les personnages de Mad Men clopent et boivent à longueur d'épisode. On voit au fil des épisodes les conséquences de cette hygiène de vie : les personnages beaux, riches et puissants se lèvent le matin en toussant, ont la gueule de bois en rentrant, ont des problèmes de santé. On se doute qu'ils chopperont un cancer dans les vingt ans.

Enfin, le troisième aspect est celui de la publicité. En assistant aux séances de brainstorming, on voit le cynisme des publicitaires. Don Draper, le héros, le dit lui-même : "Les gens n'ont envie que d'une chose : qu'on leur dicte leurs choix".

Bref, une série qui n'essaie pas de vous faire croire que le monde de la pub, c'est super, et une superbe reconstitution des années 60.

A voir absolument.